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Compostelle pour les debutants

8 mars 2011

Discours du président au Puy en Velay: que d'erreurs!

DSC00019L'historienne Denise Péricard-Méa revient sur le discours du président au Puy en Velay.

 

Vous vous êtes rendu récemment au Puy-en-Velay pour rendre hommage aux racines chrétiennes de la France et rappeler l’importance du patrimoine hérité des cultes chrétiens.

Dans votre discours vous avez évoqué le pèlerinage de Compostelle.

J’ai soutenu une thèse à la Sorbonne sur ce sujet et je continue à l’étudier au sein d’une association de chercheurs. Je tiens à vous signaler que vos conseillers ont laissé passer plusieurs erreurs dans votre discours.

"Oui c’est ici, au Puy-en-Velay que pour la première fois dans notre Histoire, des femmes et des hommes sont venus de toute l’Europe. Construire l’Europe de demain, c’est au fond continuer à suivre le chemin tracé il y a plus de mille ans par les premiers pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle."

Non Monsieur le Président les pèlerins ne se sont pas venus au Puy pour partir à Compostelle, pas plus les premiers que leurs successeurs. Ce n’est que depuis une cinquantaine d’années que Le Puy a su s’imposer comme point de départ des pèlerins contemporains.

"Que dire de cette rue des Tables que nous avons gravie ensemble tout à l’heure et qui porte ce nom car au Moyen-âge c’est là que les changeurs dressaient leurs tables pour convertir les différentes monnaies arrivant de toute l’Europe dans les bourses des pèlerins qui, pour faire route ensemble, devaient changer de monnaie et se mettre d’accord sur une valeur commune ?"

La seule chose à dire des changeurs de la rue des Tables est qu’ils étaient là pour les pèlerins qui venaient vénérer la Vierge Noire dont vous avez à juste titre rappelé l’importance. Cela n’a rien à voir avec Compostelle.

Ce n’est pas pour rien que le chemin de Saint-Jacques a été le premier itinéraire culturel classé par l’Europe. Mais au fond l’Europe savait bien ce qu’elle lui devait, à cet itinéraire de Saint-Jacques.

La décision de 1987 du Conseil de l’Europe a été prise en faveur de l’Espagne. Elle a exagéré le rôle de Compostelle en négligeant la recommandation émise en 1984 par sa Commission de la culture qui faisait de tous les itinéraires de pèlerinage quels qu’en soient les buts le fond culturel européen commun. Mais il fallait en 1987 faire un geste politique vers l’Espagne.

"Voyez, la tradition d’accueil et de protection du Velay à l’égard des plus faibles et des plus vulnérables. Cette tradition vient des antiques pèlerinages qui jetaient sur les routes des femmes et des hommes à bout de force démunis souvent, dépouillés de tout."

L’hospitalité n’est ni une spécificité chrétienne ni une spécificité pèlerine. Abraham, ancêtre des juifs, des chrétiens et des musulmans l’a transmise à tous ses descendants.

"Ce [l’hospitalité] fut la raison d’être de l’Hôtel Dieu que j’ai traversé et qui a été fondé dès le Haut Moyen Age pour l’accueil des premiers pèlerins."

Trop souvent cet Hôtel-Dieu est présenté comme ayant été construit pour les pèlerins de Compostelle. Depuis le milieu du XXe siècle, des chemins de Compostelle ont été tracés en prenant pour étapes les grands sanctuaires français ou ce qui en subsiste. Ceci conduit aujourd’hui la publicité de la Galice à des excès dont voici deux exemples tirés du catalogue de l’exposition présentée en 2010 à la Cité de l’architecture et du patrimoine – musée des monuments français au Palais de Chaillot :

« le pèlerinage jacobéen était la raison d’être des églises de pèlerinage comme Saint-Martial, Conques, Saint-Sernin… » et « d’importants centres de culte français étaient subordonnés à la tombe espagnole de saint Jacques ».

Je ne doute pas que vous soyez surpris et scandalisé par de telles affirmations. Pour ma part je regrette que votre discours ait pu apporter des arguments supplémentaires à ceux qui, en France, donnent la possibilité à la Galice d’écrire de pareilles inepties.

Je forme le vœu que vos prochains voyages au Mont-Saint-Michel et à Vézelay vous permettent de placer dans une meilleure perspective le patrimoine de ces hauts-lieux d’expression de la foi chrétienne dans notre pays. Je me permets dans cette perspective de vous suggérer de faire lire à vos conseillers Chemins de Compostelle et Patrimoine mondial (éd. La Louve, Cahors, 2010), ouvrage qui leur apportera les informations qui leur manquaient pour votre discours du Puy.

Veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’assurance de ma très haute considération.

Denise Péricard-Méa

Docteur en histoire

http://fr.wikipedia.org/wiki/Denise…

http://www.saint-jacques.info/

http://www.saint-jacques.info/fonda…

http://www.webcompostella.com/

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10 septembre 2008

Saint Louis de Montfort (Larrousse)

saint Louis-Marie Grignion de Montfort

Missionnaire français (Montfort-sur-Meu, Ille-et-Vilaine, 1673-Saint-Laurent-sur-Sèvre, Vendée, 1716).

Prêtre (1700), aumônier d'hôpital, il fonda, en 1703, une congrégation hospitalière et enseignante : les filles de la Sagesse. À partir de 1705, il évangélisa systématiquement les provinces de l'Ouest, faisant de nombreuses conversions et jetant les bases d'une société de missionnaires, constituée plus tard en Compagnie de Marie, dont les membres sont appelés généralement Montfortains. Il est également à l'origine des frères du Saint-Esprit ou de Saint-Gabriel.

8 septembre 2008

Bienvenue en France

26 aout 2008

terminus_paradisQuasiment 12 heures dans l'unique train de la Renfe qui relie Compostelle à Hendaya.
Un voyage long , même si je discute avec Haneke ma voisine hollandaise (frisonne). Long aussi car la climatisation lache au bout de 2 heures. Chaleur éprouvante dès lors, et pas d'accés aux toilettes pendant près de 4 heures!  Les agents de la Renfe sont sympas mais les pauvres croulent sous les plaintes.

Arrivée à Hendaye, il fait bon. C'est toujours bon de rentrer dans son pays malgré tout. Après avoir récupéré mes billets de train  réservés à la borne SNCF, je prends une ou deux bières pression (j'allais dire cana...) au bar du Terminus en face de la gare. Puis , je passe au comptoir pour demander à la vieille tenancière (look façon "les Misérables") si elle peut me remplir d'eau ma petite gourde de 50 cls.

La réponse me laisse coi: "Ici, l'eau on la donne pas, on la vend"

Charmant. Bienvenue en France

8 septembre 2008

28 et 29eme jour: le retour...

25 aout 2008

Compo2008__120_Le lendemain de mon arrivée, je passe donc ma journée à profiter de Compostelle.
Le matin, traditionnelle séance de lavage de linge (assez éprouvante vue la hauteur des bacs , il semble que les séminaristes soient petits). Mais aussi rangement et toilette. Par chance, les douches ne sont pas bouillantes comme l'année dernière!

Le séminaire, c'est déjà le retour dans notre siècle.

A l'image du prix relativement "exorbitant" du lit pour ce qui est censé être le dernier refuge du pèlerin, tout semble être ici fondé sur les rapports marchands, les biens matériels et la peur de les perdre.

Outre les multiples caméras de surveillance un peu partout, chaque pélerin se voit confié un placard fermé à clé pour y enfermer ses effets.
Les hommes sont replacés partout par des machines distributrices de sodas ou d'encas sucrés de tout genre.
Il y a possibilité de se connecter à internet mais c'est plus cher qu'en ville et chaque période de temps entamée est due! (préférez le cybercafé rue de Xilmenes à 1,5 euros de l'heure, sans forfait de temps).
Plus surprenant et finalement drôle, la télécommande de la télé de la salle de "restauration" est scéllée sur la deuxieme table (ce qui la rend inutilisable , vue que la télévision est fixée à 3 metres de hauteur...).
La salle de restauration (annoncée comme cuisine dans le prospectus commercial du séminaire) ne possède pour tout qu'un micro ondes et il n' y a aucun couvert, ni assiettes, etc.
Par chance, l'esprit pélerin survit au séminaire et ceux qui sont passé avant y ont laissé ce qu'ils avaient acheté et pas totalement utilisé: assiettes et couverts en plastique, reste de vins et de pain, paquets de gateaux, etc.
"Prends selon tes besoins, laisse ce que tu peux ou que tu veux".
Il y a une caisse d'objets laissés par les pélerins mais pour les gérants du séminaire, il s'agit d'objets oubliés. 

C'est une autre façon de penser.

Compo2008__128_En fin de matinée, je vais manger en ville et je visite la cathédrale. Je m'aperçois qu'outre la queue dans la cathédrale pour accéder aux reliques du saint, il y a une deuxième queue , cette fois pour accéder à la statue du Saint , dans le choeur, que chaque pélerin est censé enlacer... sous la surveillance d'un agent de sécurité . Photos interdites.
En trainant en ville du côté de l'office des pélerins, je retrouve mes deux soeurs girondines. Après avoir réglé la question de leur train et de leur logement, on se donne rendez vous le soir pour une mariscera (plateau de fruits de mer).
Je glande dans la ville et achète des souvenirs (inévitables!) puis je profite des spectacles de rue , ici et là, clowns, flutistes, orchestres de talent. En écoutant un quartet, je sympathise avec un français très ému car il vient de marier sa fille avec un compostellan dont il avait rencontré le père sur le chemin ...

Le soir, très belle mariscera avec Dominique, Véronique et Stella. Mais dommage que la soirée passe si vite. Il faut se quitter car demain les uns prennent le train tandis que d'autres prennent le car pour Finistera.

24 août 2008

27 eme et ultime etape: Santiago de Compostelle.

Pedrouso- Santiago de Compostelle: 20 kms

Compo2008__118_Une petite distance mais qui m est apparu penible, interminable meme, a cause de la fatigue de la veille qu une bone nuit n a pas reussi a completement effacer: les etapes trop longues, ca se paye sur deux jours...

Je reconnais certains passages pénibles, passe en maugréant devant une arboristerie fermée et arrive enfin a Monte do Grosso au monument au pape Jean Paul II , après une tres longue ligne droite dont je n avais pourtant AUCUN souvenir.  Photo obligatoire puis descente vers Santiago sous une légère pluie ( le temps est vraiment médiocre et pourtant, une fois de plus, il s éclaircira étonnamment jusqu'à devenir chaud en fin d après midi.

Me revoilà de nouveau au seminario mayor qui a TRIPLE ses tarifs, de 4 euros l année dernière a  12 euros! Encore un coup de la hausse du prix du pétrole et de la farine de blé... sic :o( 

Après avoir déposé mon sac, je file a l église pour arriver a l avance et avoir une bonne place. Je dors a moitie sur mon banc en attendant la messe. A la fin de celle ci ( ou l'évêque félicite curieusement les équipes espagnoles de sport pour leurs résultats aux jeux olympiques!), surprise pour l assistance très nombreuse (car on est dimanche et que les routiers ont en plus apporter en procession de camion la statue de Saint Christophe portant sur ses épaules un enfant), PAS DE BOTAFUMEIRO: l encensoir géant dont j avais suivi la course a deux reprises l année dernière, tout ébahi de sa course infernale vers les sommets de la nef de la cathédrale ( deux fois , ils ont été trop loin et l encensoir a fini sa course en dehors de la cathédrale!), et bien ce ne sera pas pour aujourd'hui.

Compo2008__125_Cela confirme ce que disait Franck: le super encensoir, ce n est pas tous les jours du tout: j ai donc eu beaucoup de chance l année dernière de le voir. Je récupère ensuite ma compostela et je constate que mon nom n a pas été mis cette année en latin: aucun effort! Je la plastifie et la mets dans un rouleau. Je fais tout rapidement car je me souviens incroyablement bien de cettre ville dans lequel j ai passe deux jours et demi l annee derniere

Voila: je prends ensuite une douche au seminaire, je m occupe de mes ampoules, j essaye   d echanger mon billet de train ( echec evidemment: tout est plein) et je file dans un cyber cafe ( j achete mon billet Hendaye-Orleans. J acheterais a Orleans la suite en TER vers NAntes TER de 6h41 qui arrive a 9h10 a Nantes le mercredi 27. Ayant croise Kevin et Idir, on se donne rendez vous le soir a 19 heures au bureau des pelerins.

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24 août 2008

26 eme etape: Casanova- Arzua- Pedrouso

26 eme etape: Casanova- Arzua- Pedrouso 10+33.5+3= 46.5 kms

Compo2008__114_Oui. 46,5 kms. Et la , vous allez me dire que j avais du mal a faire 30 voir 25 et maintenant je fais 46.5... oui mais en fait il y a deux choses a prendre en compte: depuis que j attaque le chemin avec le talon, je n ai plus de tendinites en dehors des restes du début du chemin au niveau des chevilles. Aux genoux, rien de chez rien. Ensuite, c est une étape d avant Santiago: je sais que, quoi qu il se passe, il ne me reste que 20 kms de plus a faire demain. Pire, j ai même un temps pense à aller jusqu'à Monte do grosso, sur les hauteurs de Santiago, c est a dire a faire 62 kms comme vont d'ailleurs le faire Kévin et Idir ( Ceci dit, j ai croise Idir le lendemain: il a plein d ampoules!).

Mais reprenons au début. depuis hier, je suis a la recherche de l Eucalyptus de Galice; entendez bien, je désire en ramener un a la maison, en plant ou en graines. Hier a Palas de Rei, une jeune femme qui s occupe de "sellar" les credentials de la sacristie de l église me donne une adresse a Mellide: la Herbolisteria Chuss.

Le lendemain donc, recherche a Mellide et après de nombreuses interrogations d habitants, j arrive a l herbolisteria -qui est fermée- mais qui surtout ne correspond pas du tout a ce que je cherche: elle vend des plantes en poudre et sous forme d essence! J aurais du vérifier dans le dictionnaire le sens du mot " herbolisteria". Un taxi me voit hors du chemin et veut m indiquer le camino: je lui explique que je ne suis pas perdu mais que je cherche un plantio ou des semillas d eucalypto ( j ai regarde entre temps dans le dictionnaire!). Il me propose de me déposer gratis a quelques pates de maisons a un endroit ou on vend des plants mais il n est pas sur qu il y ait des eucalyptus d une part, ni des horaires d ouverture ( on est samedi). J attends dans un café 1 heure, jusqu'à 10 heures et, très déçu évidemment en voyant que cela ne s ouvre pas, je pars.

La leçon de camino de Carlos

Compo2008__113_Peu de temps, dans une des nombreuses forets d eucalyptus, (omnipresentes aussi au niveau  des senteurs), je croise Carlos, un espagnol de 42 ans qui traine vraiment tres fort sa jambe droite. Je decide de me mettre a son rythme pour discuter plutot que de ruminer ma mesaventure passee. Il est super content car quand on fait du deux kms heure, personne ne veut  s arreter pour discuter. Dans la discussion, je lui dis que je suis content que ca se termine car j ai hate de revoir ma famille, lui me dit qu il n a ni femme ni enfant et qu il en ait desole. Et qu il aimerait bien rencontrer quelqu un sur le camino, puisqu ici, tout peut arriver. Comme je lui explique mes echecs concernant les eucalyptus, il me dit que je nai qu a rammasser des graines: il me montre lesquelles prendre: c est tout bete mais je viens peut etre de realiser un de mes objectifs: ramener a Orvault un eucalyptus de Gallice , dont les feuilles servent pour les essences, pour les infusions, etc.

Un peu plus tard passe une espagnole en vélo avec ses 3 enfants, chacun en velo aussi. Elle voit Carlos et prend pitié: elle lui propose de prendre un de ses vélos jusqu'à la fin de l étape. Carlos reçoit le vélo du grand garçon, le grand garçon prend le vélo de sa sœur et son autre petite sœur plus petite sur son porte bagage, tandis que la sœur prend le vélo de sa petite sœur. Et les voila partis: Carlos me fait de grands gestes de bras, heureux comme un pape.  Une histoire vient peut être de naitre.

Compo2008__123_Je continue mon camino et arrive a Arzua que je reconnais bien: Apres une bonne pause, je continue cette longue journee. Vers 18 heures, je cherche cette fameuse auberge d Arco d O pino que j avais rate l annee derniere et qui avait ete la cause d une derniere etape longue de 39 kms dont je ne m etais pas du tout remis arrive bientot. Je suis a deux doigts de la rater et de continuer vers Monte do Grosso, folie au niveau physique et au niveau des horaires d ouverture des auberges ( cette derniere, immense, ferme a 23h d apres mon guide: il s averera que que c est 22 heures, Idir et Kevin seront a deux doigts de dormir dehors!). En realite cette auberge NE SE TROUVE PAS A ARCO D O PINO mais a PEDROUSO. PAs etonnant que je me plante!

Je trouve donc finalement cette auberge et, arrivant le dernier (!), la tenanciere m ouvre une chambre double, les deux dortoirs de 60 lits etant pleins!  Une chambre double ou je suis seul et ou je dors comme un loir loin de tous les bruits des dortoirs voisins. Pour ajouter a cette bonne fin de journee, je vais manger dans un bar restaurant un peu branchouille qui fait des platos combinados: par exemple, je prends une assiette avec du riz, des saucisses, du bacon cuit et des frites. Comme je prends une cerveza (1904, equivalent de la 1664), la serveuse m apporte en encas pour patienter un petit ramequin de pates froides a la mayonnaise: ca fait plaisir. Finalement, apres deux bieres  ( comme ca , je suis sur de bien dormir ce soir malgre la fatigue), je m en sors avec une cuenta de 8 euros: cool!

24 août 2008

25 eme etape Portomarin-Palas de Rei-Casanova

25 eme etape : 30 kilometres

Compo2008__112_Je dirais`presque maintenant " petite etape" depuis que dominique et veronique m ont " appris" a marcher. Parti tot le matin car reveille par la sonnerie du portable d un autre pelerin a 5h45 ( a part cela, le dortoir a ete tres correct au niveau bruit et respect des autres).

Suivi un pèlerin espagnol qui marchait tres vite vu que ma lampe frontale est morte. C est un gros défaut des lampes frontales: elles ont tendance à s allumer toutes seules dans les sacs a dos et apres, évidemment, elles sont usées...

Je fais une première pause 2h30-3 h plus tard a ventas de Naron: j avais prévu Hospital da Cruz mais c'était tellement petit que je l ai raté!

2eme pause vers midi a Palas de Rei histoire de me rappeler des souvenirs et arrivée vers Casanova vers 14 heures. Comme sur mon guide, ils disent que les auberges de Mellide sont complètes très tôt et que, par ailleurs, le temps est couvert, je décidé de m arrêter. Auberge confortable, patronne pas terrible mais la grosse surprise: me voila tout seul dans l auberge. Arrivée au soir, nous ne seront que 4, c est a dire pas beaucoup plus...

Cela me rappelle  ce qui etait arrive a Michel avant Léon, même  je ne m étais pas pressé. Ceci dit, si j avais marche comme mes deux sœurs girondines, je ne me serais pas pose la question de l auberge: j aurais fait une bonne pause et continue l après midi. Justement, je passe l après midi a tourner en rond en regardant passer les autres pèlerins , sous un soleil magnifique ( le temps s est dégagé comme cela arrive souvent en Galice: c est très changeant).

Compo2008__122_En désespoir de cause, je sèche parfaitement tout mon linge et je soigne une ampoule enquiquinante sur un de mes petits doigt de pieds. Mon dos me laisse tranquille et mes genoux sont tellement bien que j ai oublie de mettre ma genouillère ce matin! je finis par faire une sieste. Finalement, je fais une petite ballade parmi les premiers eucalyptus aperçus en descendant le chemin vers l auberge restaurant précédente ( la tenancière me conseille une autre adresse, mais vu son insistance, je ne le sens pas trop). Je croise alors Kevin précédemment rencontre, et Idir , un mec sympa avec qui je discute d " aceptation". Comme il est 18 heures, ils s arrêtent dans mon auberge municipale et finalement on décide d aller au restaurant au menu a 7 euros conseille par la tenancière: lourde erreur car accueil pénible, menu et quantité minimaliste ( ce qui est rare jusqu'ici) et on est quasiment prie de nous en aller 3/4 d heure plus tard: pire que la cantine.

La nuit est bonne, on se reveille en pleine forme le lendemain matin, et c est déja bien

21 août 2008

24 eme etape Triacastella- Portomarin

Triacastella- Portomarin: parce que toutes les choses ont une fin...

Compo2008__108_Cela aurait été une étape agréable sans le problème de mal de dos qui va et vient depuis Léon, un faux mouvement ce matin ayant empire les choses. Je me demande comment font les espagnols pour se soigner? Dans les pharmacies certes très nombreuses, on ne trouve vraiment pas grand chose, même dans les grandes villes, comparées a n importe quelque pharmacie ordinaire en France: Il est même parfois difficile de trouver des choses vraiment simples comme des cachets de magnésium.

Pour trouver un ostéopathe, même difficulté: il y a pléthore, mais vraiment pléthore de kinesiologues ou de masseurs divers avec parfois des diplômes qui ressemblent à des faux téléchargés par internet mais en revanche ou sont les kinésithérapeutes ou les ostéopathes?

Compo2008__106_A Sarria, je retrouve facilement la gare de mémoire et prend mon billet retour de Santiago a Hendaye , l incontournable et unique 9 heures- 20h30. En revanche, ayant trouve un cybercafé, impossible de retrouver sur le site de la sncf le hendaye-st pierre des corps-Paris de 21h30 ou 22h30: il semble ne plus s arrêter. Pratique pour les pèlerins de l ouest...

Je reprends donc le chemin et franchis bientôt avec une petite émotion la borne complètement taguée des 100 kms avant Santiago. Je sympathise avec deux allemands cools, il fait bon, parfois chaud, et les pinèdes commencent a suinter leur douce essence: Les champs sont maintenant tous entoures de murets de pierre sans mortier , et cette verte contrée évoque non la Bretagne comme le disent les ânes, mais le Pays de Galles ou la Cornouaille.. Parfois, on croise des palombiers (ou bien des greniers à grains?)  et les empenadas  a deux euros font l apparition dans les menus: délicieuse au thon a la pause de midi.

Compo2008__109_J hésite longtemps avant de choisir Portomarin pour m'arrêter et comprend assez rapidement que c est une erreur vu ma forme du moment, mais c est une ville importante pour moi l'année dernière, avec son église forteresse, ses arcades, et le pont par lequel on arrive qui surplombe le magnifique Mino, et que suit un grand escalier qui m a paru bien plus petot que celui de l année passée. Le départ de Portomarin est out aussi magnifique dans mes souvenirs avec la petite passerelle qui a l aube fait passer par dessus le vieux village englouti par les eaux du Mino.

Je me douche  ( collective, on est en Galice!) et je n est presque plus de shampoing.

Je lave mes vêtements ( qui n arrive pas à sécher avec le mauvais emplacement des fils de linge de l auberge municipale) et je n ai presque plus de savon:

Décidément, il est temps que cela se finisse!

Au niveau du dos, evidemment, c est un peu pire chaque jour. Mais bon, je passe la borne de  moins de 100 kms de Santiago maintenant alors, c est à la vie a la mort ;o)

21 août 2008

23 eme etape Ruitelan- Cebreiro- Triacastella

Ruitelan- Cebreiro- Triacastella: 32 kms

Au petit matin, fraicheur saisissante que d autres qualifierait de vivifiante. Mais ciel qui qugure untemps magnifique pour ce Cebreiro que je n ai pu voir dans le brouillard et la pluie de l annee derniere.

Ascension magnifiqueque je termine en maillot de corps entre les moutons et les bruyeres. Majeste des paysages et arrivee tranquillo a Cebreiro apres 2h30 de marche: vraiment plus facile et surtout plus court que les Pyrenees meme si ca monte parfois fort.

Curieuse sensation de redecouvrir ce village du Cebreiro et de comprendre enfin comment il est fait: tout est beaucoup plus simple sans brouillard!

Je me restaure au meme bar a cote de la meme boutique de souvenirs que l annee derniere mais ce n est plus Tschuss et Matteo qui m accompagne mais vero et domi.

Halte longue due au magasinage et aux souvenirs.

L etape continue ensuite avec ses paysages tres beaux mais aussi ses cotes et ses descentes, ces dernieres finissant par etre usantes meme si je m economise en courant a la facon des incas du Perou.

J ai hate d etre a Triacastella. A l arrivee , gite prive a 7 euros et je reprends mes habitudes de cuisine du soir. Avec deux tomates 1 concombre 1 gros piment 1 poivron 1 oignon+ 1 paquet de tomate et de la sauce tomate, je nourris 5 personnes pour 4 euros! J invite Kevin un jeune routard francais un peu mefiant ( pas facile de s ouvrir) , julie la chtite qubecoise et evidemment Soeur Dominique et Soeur Veronique ;o)

Une bonne soiree

19 août 2008

22 eme etape: Cacabellos- Villafranca-Ruitelan

22 eme etape: Cacabellos-Ruitelan: 28 kms

Pour Domi et Vero, une etape courte de repos... Pour moi, c est encore pas mal... et c est l etape antichambre d O Cebreiro, 34 kms prevu de montagnes jusqu a Triacastella...

revenons au debut: profitant de l hotel, nuit tres confortable et bain. Pas besoin de sortir son duvet ou ses serviettes de toilettes, on utilise le materiel local. Du coup, nuit toatale sans aucun reveil: j etais parti si loin que je me demandais bien ou j etais quand mon reveil a sonne..

Il fait froid et mon moral baisse aussi tot en pensant que cela va etre le meme temps humide et pluvieux que l annee derniere. Mais le temps  s ameliore a Villafranca del Bierzo, , ville que decidement j aime bien. C est jour de marche et les fruits et legumes sont tres beaux et tres bons marches.

Sinon, la suite de l etape consiste souvent a longer la route, a eviter l autoroute qui vous passe dessus, dessous, partout, en viaduc, etc.

Plaisir et surprise en voyant Vega de Valcarce sous le soleil, bien plus belle que dans mon pluvieux souvenir, et surtout avec des genoux en bien meilleur etat. En revanche, mes mollets sont tres durs, ce qui pour dominique est bon car cela signifie que j ai change ma facon de marcher et qu attaquant maintenant avec le talon, je fais plus fonctionner certains muscles. C est vrai que j ai depuis tres peu de douleurs tendinitaires meme si j ai des ampoules au talon: pas trop dur a gerer.

A Ruitelan, Accueil tres sympathique a l auberge par CArlos.

Mais c est demain le preuve de verite pour mes genoux et le reste: la montee d o Cebreiro, les plateaux tres accidentes, la grande descente sur Triacastella, et enfin, 34 kms...

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